François Hollande, le président français qui n'a jamais tenu sa parole sur rien et surtout pas sur les mesures qui pourraient sortir son peuple de la déchéance "austéritaire" à laquelle il a largement contribué a, par contre, honoré son engagement solennel, prononcé le 26 septembre, d'évacuer coûte que coûte la Jungle de Calais, par la force si nécessaire.
C'est ainsi que la France se dépouille, symboliquement et concrètement de sa vieille tradition de terre d'accueil, en inaugurant une nouvelle étape d'incertitudes, dans laquelle l'enfumage et de la désinformation sont à l'ordre du jour. Il y a déjà une sérieuse incompatibilité entre les chiffres officiels et ceux des associations de bénévoles, au sujet du nombre d'émigrés évacués. Mais la plus grande inquiétude, c'est de savoir quelles sont les véritables intentions gouvernementales sur le sort définitif réservé à ces personnes. On sait que cette répartition sur tout le territoire français est transitoire et limitée dans le temps.
Vu que la France n'accordera pas de séjours légaux pas même aux enfants (qui d'ailleurs sont restés dans des containers à Calais, en attendant la bonne volonté de l'Angleterre), il reste la solution finale que l'extrême-droite a toujours préconisée : le renvoi forcé des migrants dans leur pays d'origine, même s'il est en guerre. Face à cette situation, il est hautement probable que les évacués reviendront à Calais et que la parodie électoraliste de Hollande, avec son dispositif d'évacuation surmédiatisée, tombe simplement à l'eau, comme la plupart de ses promesses.
La destruction de la jungle et les déplacements arbitraires ne pourront pas régler le problème migratoire, si complexe et si profond. C'est une grave erreur de penser que des mesures administratives et policières inverseront la courbe de l'immigration, avec en plus, l'arrivage de 40-50 nouveaux réfugiés par jour. Il faut prendre conscience que les vrais responsables de ce problème sont les politiques de ce colonialisme de deuxième génération qui s'obstine à maintenir le sous-développement, la misère, la famine, le chômage et surexploitation dans les pays d'Afrique. Arrêtons les guerres et cherchons sérieusement des méthodes efficaces pour aider au développement de cette région.
Aussi longtemps que les gouvernements européens et américain prêteront allégeance à l'appétit démesuré du capitalisme, grand décideur d'espaces stratégiques et géopolitiques où il s'installe, il y aura toujours l'apparition de chaos artificiel, de guerres civiles et de monstruosités, concoctées aussi avec les gouvernements locaux, bien acquis à l'intérêt impérialiste. Voilà pourquoi les migrants fuient et voilà contre quoi il faut se battre au quotidien...
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