Quand je me rappelle que Charles Michel voulait contrôler les chômeurs en vérifiant leur consommation d’eau et d’électricité, j’ai du mal à garder mon calme quand je me souviens qu'en plus, il appelait aussi à la délation de la population. Dénonciation qualifié euphémiquement par lui de « contrôle civique… »
Depuis lors, le prendre au sérieux est un danger fatal, même s’il ne dit rien surtout maintenant, lorsqu'il affiche dans toutes les langues (de bois) un laconisme lugubre à propos de ses amis et ses connaissances, mouillés jusqu’au cou dans l’affaire Panama papers.
Panama papers est une goutte d’eau dans une mer qui pue la pourriture depuis belle lurette. La Belgique et d’ailleurs l’humanité tout entière, n’aurait jamais connu cette pauvreté galopante si celle-ci n'avait pas été favorisée, quasiment "parrainée" par des gouvernements et chefs d’État, actifs et passifs, ainsi que par de nombreux représentants des classes politiques, toutes idéologies confondues.
Pour protéger les fortunes scandaleuses de riches malhonnêtes du monde entier, ils ont inventé un système inextricable de réseaux souterrains fraudeurs et peu légitimes, ou carrément illégitimes. En partenariat avec les dictateurs les plus abominables de la planète. Avec les grandes figures du crime et du grand banditisme international, auxquelles s'ajoutent de nombreuses transnationales. Tous ensemble, ils sont parvenus à perfectionner l’évasion fiscale, au préjudice des peuples de la terre. Il ne faut pas se leurrer : c’est la libéralisation financière et l’idéologie économique néolibérale dominante, qui ont favorisé la prolifération exponentielle des paradis fiscaux.
Autant dire que le capitalisme nous montre son acmé, penché inévitablement du côté de la délinquance, dans une vaste et monstrueuse pratique immorale, avec son système universel et invisible de gouvernance algorithmique, bien peaufinée et bien au service du délit…
Les mal nommées sociétés « offshore », tous ces « paradis fiscaux » sont soutenus par les principaux États de l’OCDE et la combine est donc, universelle. En ce qui concerne l’Union Européenne, le silence complice et les tièdes hochements de tête des dirigeants face à l’ampleur du phénomène, me semble plus que symptomatique : leur chef a été signalé comme l’un des cerveaux de l’opacité bancaire au Luxembourg. Cela pourrait expliquer le fatal immobilisme européen, face à cette évasion fiscale, massive et ahurissante qui montre l’Union Européenne comme un maillon objectif de la grande corruption internationale.
Désormais, chaque jour continuera à nous apporter, dans tous les domaines d'activités de la société, son lot d’affreuses surprises. Il est temps donc de se mobiliser et d’exiger un changement de société, une révision totale de la fiscalité en Belgique et aussi à l’échelle internationale, pour en finir avec tous ces bénéficiaires abominables de la mondialisation néolibérale. Il faudra continuer à se battre en Belgique en commençant par instaurer un vrai impôt sur la fortune des millionnaires. Nous devons nous mobiliser contre ce gouvernement Michel qui, pour colmater son budget, s’acharne sur les maigres revenus des travailleurs et des plus démunis de la société.
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