CONVERSACIONES
EN LA CAPILLA
ARDIENTE
ETRE OU PAS ETRE AFGHAN
Victor Raul Gamarra Sotomayor
http://viraugasot.blogspot.com
Comme pour tenter de démontrer que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, le flot des tendances surréalistes à l'oeuvre dans notre société s'est jeté dans la mer du néant. A croire qu'il voudrait se noyer, pour échapper à la honte et au déshonneur. Etouffé par la réalité de notre quotidien, le sens même d’humanité est en train de disparaitre à jamais de la surface de la Terre. Peu à peu, l’humain devient inhumain, et l’inhumain monstrueux.
On a redécouvert l'Homme à l'état brut, dépouillé du masque de la raison et du vernis des conventions, voire dépourvu de toute conviction. Il a certes conçu et édicté des lois. Mais son cerveau, demeuré recroquevillé dans sa petite boîte crânienne, n'a jamais cessé d'abriter des fantasmes étranges et inconnus... qui ne sont autres que des souvenirs lointains des grottes préhistoriques!
En ce temps-là, l'Homme était barbare et violent. La vie n’était pas en effet, un parcours jonché de pétales de roses et rien n'a changé depuis. Les coups continuent de pleuvoir, même si les armes ne sont plus les mêmes.
Récemment, on a usé et abusé de la matraque. Sans avoir peur de provoquer l'indignation, la police s'est montrée simplement inhumaine. Le ministère public a ordonné l’expulsion de familles entières de Roms et d'Afghans. Femmes, hommes et enfants, tous ont été conduits aux portes des centres fermés et renvoyés vers une existence déchirée par la guerre, les catastrophes, la misère. Là où la mort mène la danse en toute simplicité, sans chichis surréalistes.
Comment ne pas avoir honte d'être un être humain lorsque l'inhumain est légitimement assimilié à l'humain, tandis que des voix continuent de décréter que « nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants… »
La caractéristique essentielle de ces hommes qui en soumettent d'autres à la torture, c’est de s'être construits dans la salissure. Ils se créent une identité en faisant un sale boulot, en nettoyant les "bas-fonds de la société", en dénigrant d'autres hommes, de préférence des Sans papiers. Alors qu'ils prétendent faire respecter la loi, ce sont eux qui enfreignent les principes humains les plus essentiels. Pourvoyeurs de malheur, ils sont capables de transformer les gens en fantômes, réduits à l'ombre d'eux-mêmes. « Pas de papiers, pas de chocolat… » Le fleuve méchant et inhumain ne se soucie jamais ni de la source ni de l'embouchure. Seule compte sa tâche, qui consiste bien à rejeter sur la rive les souillures et les détritus…
Et moi, je pense que nous sommes venus au monde pour embrasser la Terre et la respecter. La Terre est en moi car il m'est facile de l'aimer tout entière, elle et ses enfants... toutes les beautés du monde…
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