Le premier acte du scenario apocalyptique conçu par la lâcheté internationale, il y a déjà très longtemps, positionne enfin la Syrie sur la sellette de l'accusation irrévocable. Les alliés de circonstance, Obama et Hollande, ont finalement trouvé la «certitude de la culpabilité» de Bachar al-Assad qui, dans un grand sursaut de désespoir face aux rebelles majoritairement djihadistes, aurait décidé d’utiliser des armes chimiques mortelles contre son propre peuple. La jurisprudence criminelle va déclencher d'ici peu la conflagration meurtrière la plus insensée et la plus stupide de ces dernières années. Des milliers de tonnes de bombes de 25O Kilos et autres engins meurtriers vont tomber du ciel syrien, comme un bel hommage à la connerie universelle qui prétend que ces armes-là sont propres, exemptes de la dangerosité ravageuse des armes de destruction massive, alors que leur puissance destructrice est infiniment supérieure et responsable de l’anéantissement massive de populations entières. Les souvenirs sont encore frais, lorsqu’on pense à l'Iraq, à la Lybie, lorsqu'on pense aux milliers de morts et à la fourberie des « dégâts collatéraux » cyniquement inventés pour signifier la bavure ou la cible ratée.
La guerre, avec son spectre terrifiant de morts innocents et de dégâts matériels impossibles à imaginer, plane à nouveau au Moyen Orient. Elle dégage un parfum d’intérêts géopolitiques stratégiques, bien nourris d’appétits liés au gaz et au pétrole. L’intervention militaire occidentale en Syrie affine en ces moments ses derniers préparatifs, privilégiant « l'effet de surprise » pour déclencher les hostilités, fort probablement, ce WE ou au début de la semaine prochaine. Un semblant de désaccord entre les pays qui sont à la tête de la coalition appelés à frapper la Syrie a fait surface ces dernières 48 heures, sans remettre pour autant en question la décision prise, depuis longtemps. Cette prolongation de consultations qui aboutira vite à un consensus, obéit, certes, à l’absence d'un objectif politique clair et à la réticence grandissante de l’opinion publique et à celle de certains décideurs politiques qui ne veulent pas s'engager dans un conflit à très haut risque sans aval onusien. Pas question d’allumer la poudrière qui pourra embraser toute la région, en commençant par l’Iran et la prévisible participation ruse qui laisse augurer ni plus ni moins, une escalade proche d'une conflagration mondiale.
Même s’il sont transitoirement privés de l’allié britannique, désavoués par une Chambre des communes déterminée à ne pas rééditer le désastre irakien, les Etats-majors des alliés ont déjà franchi le Rubicon pour aller châtier celui qui a franchi la « ligne rouge »... même si contre lui, la preuve de sa responsabilité dans l'utilisation d’armes chimiques, est mince, presque inexistante.Compte à rebours, à rebours...
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