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jueves, 18 de octubre de 2007

"LE MONDE" :DEMOCRATAS DIVIDIDOS EN CONGRESO USA

Corine Lesnes, publicará mañana esta interesante información que completaremos con otras informaciones relacionadas con el reconocimiento oficial del genocidio armenio. En artículos anteriores de estas Conversaciones en la Capilla, encontrarán los abatares del pueblo armenio, por que en fin se reconozca esta ignominiosa matanza.

una tempête provoquée par le projet de résolution du Congrès américain reconnaissant le génocide arménien devrait retomber. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui avait promis de soumettre le texte au vote cette semaine, a dû y renoncer en raison de défections de ses collègues sous la pression de l'administration Bush et d'Ankara. Une douzaine de démocrates ont retiré leur nom de la liste des 226 soutiens de la résolution, qui avait été adoptée le 10 octobre par la commission des affaires étrangères, provoquant la colère du gouvernement turc et le rappel de son ambassadeur. Avec 214 voix, la majorité n'est plus réunie.

Comme l'a indiqué le représentant John Murtha, adjoint de Mme Pelosi au groupe démocrate, "si le texte était présenté aujourd'hui, il ne serait pas adopté". En 2000, une initiative similaire avait échoué après que le président Bill Clinton eut appelé le chef de la majorité au Congrès.
Les pressions ont été intenses. Tous les ex-secrétaires d'Etat en vie ont demandé à Mme Pelosi de remiser le texte. George Bush lui a signifié à quel point ce vote était "contre-productif". "Le Congrès a autre chose à faire que de fâcher un allié démocratique du Proche-Orient, surtout quand il fournit un soutien vital à nos soldats", a-t-il insisté.
Le lobbying turc, surtout, a fonctionné. Pour bloquer ce texte, le gouvernement turc a dépensé 3,2 millions de dollars depuis août 2006. Dans une enquête réalisée à partir des comptes rendus d'activités que les firmes de lobbying sont tenues de communiquer au ministère de la justice, le New York Times a montré comment la société de l'ancien représentant républicain Robert Livingston est intervenue auprès de parlementaires pour les sensibiliser à la position turque. Ces mêmes élus ont été les bénéficiaires de contributions financières pour leur campagne de réélection. Après le changement de majorité en 2006, le gouvernement turc a aussi recruté un lobbyiste démocrate, l'ex-leader de la Chambre Dick Gephardt. L'affaire avait fini par embarrasser beaucoup de monde.
Les démocrates se sont trouvés divisés entre leurs principes et le souci de ne rien faire qui puisse nuire aux troupes américaines, alors que la presse dénombrait les électeurs d'origine arménienne dans leur circonscription... "Tout cela s'est déroulé il y a 100 ans, a déclaré M. Murtha. Nous avons besoin d'alliés si nous voulons gagner cette guerre (en Irak) et ce n'est pas une région où nous en avons beaucoup."
La résolution a divisé la communauté juive, certains responsables se ralliant à la position israélienne, défavorable à tout ce qui irrite Ankara. L'un des artisans du texte, le président de la commission des affaires étrangères, Tom Lantos, un émigré hongrois rescapé de l'Holocauste, s'était toujours opposé à la reconnaissance du génocide arménien, jugeant que l'allié turc ne doit "pas être humilié". Il a changé d'avis en 2005, estimant qu'il fallait manifester à la Turquie le mécontentement des Etats-Unis pour son refus d'ouvrir son territoire aux troupes américaines avant l'invasion de l'Irak en 2003, ainsi que pour ses bonnes relations avec la Syrie, y compris après l'assassinat du premier ministre libanais Rafik Hariri, en 2005. "La Turquie a ignoré nos intérêts", déclarait-il. Comment pourrait-elle "s'attendre à ce que les Etats-Unis la soutienne sur les sujets qui lui tiennent à coeur ?"
Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 19.10.07.Abonnez-vous au Monde à -60%